Château de Coulonges

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Montignac

Le "castrum de Colongis" est attesté dès 1116 et appartenait à l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem (Gourgues). A la fin du XIVe siècle, le "fortalicium" de Coulonges appartient à la famille Gibra, vassale des seigneurs de Montignac. Au siècle suivant, il est aux mains de la famille de Hélie, puis passe dans celles de la famille Sédières. François de Sédières, gentilhomme de la chambre du roi et chevalier de son ordre, et son épouse Madeleine de la Forêt, dame de Peyrignac, furent les probables commanditaires du château actuel au tournant du XVIIe siècle. C'est du moins ce que suggèrent les deux tours rondes antérieures : la forme de leurs fenêtres anciennes (des demi-croisées) percées de petits orifices de tir dans l'allège, leurs nombreuses meurtrières circulaires orientées pour le flanquement pour armes à feu de plus gros calibres (pour des arquebuses ?) et leurs latrines incorporées à chaque niveau. Par le mariage de leur fille unique Gabrielle de Sédières avec Jean-François Chapt de Rastignac en 1625, le domaine entre dans cette famille qui en fait sa résidence principale (au détriment de leur terre de Rastignac pourtant érigée en marquisat au cours du siècle) et le possède jusqu'à la Révolution. L'examen des bâtiments croisé avec plusieurs inventaires de biens meubles de la fin du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe (cf. annexes 1 et 2) permet de connaître la distribution et son évolution à cette époque. Le château figure sur la carte de Belleyme (planche levée en 1768). Ruiné au XIXe siècle, il a fait l'objet d'une importante campagne de restauration entre 1997 et 2007. La partie supérieure des tours nord-est, du mur est et de la tour sud-est, et notamment les chemins de ronde, ont été entièrement reconstruits à la fin du XXe siècle.

Périodes

Principale : limite 16e siècle 17e siècle

Principale : 4e quart 20e siècle

Secondaire : 17e siècle

Secondaire : 18e siècle

Situé sur le coteau dominant les étangs de Coulonges, le château est de plan quadrangulaire autour d'une cour, cantonné de tours rondes. Franchissant les fossés par un pont-levis (dont les enrayures de flèches sont encore en place dans le mur du corps nord-est), on pénètre dans la cour puis de là, à main gauche, dans le corps de logis principal (sud-est) qui se désigne immédiatement à l'attention par l'imposant pavillon qui abrite l'escalier à rampes droites le desservant. De là, on entre dans l'ancienne salle seigneuriale, grande pièce rectangulaire munie au haut bout d'un mur écran : un décor architectural, composé de pilastres, dosserets et corniches (en partie refaits), anime le mur où se trouve la grande cheminée et les deux portes qui la flanquent. De là, on accédait autrefois aux pièces plus privées et aux cuisines. Un second corps de logis (nord-ouest), placé à droite dans la cour, faisant face au premier, accueillait au rez-de-chaussée des écuries et des remises pour les carrosses, ouvertes par de grandes arcades en plein cintre ou en anse de panier sur la cour ; les fenêtres de l'étage s'ouvrent largement sur la vallée que surplombe le château. Ces deux corps se rejoignaient autrefois par la "galerie de sur le portal" (elle était placée au premier étage du corps d'entrée) que mentionnent l'inventaire de 1692 (cf. annexe 1, article 20) ; mais déjà à ce moment, la galerie était recoupée par des cloisons pour constituer l' "appartement de Monsieur [Jacques-Gabriel Chapt]". C'est peut-être au cours des travaux d'aménagements de l'ancienne galerie en appartement que les anciennes croisées du côté nord-est ont été transformées en fausses portes-fenêtres, avec des allèges meublées de balustres formant un décor aveugle. La porte d'entrée du château, en plein-cintre, est surmontée d'armoiries neuves, auxquelles on ne peut pas prêter foi, mais qui en remplacent sans doute d'autres martelées à la Révolution.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. calcaire en couverture, tuile plate
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Décors/Représentation
  1. Representations : armoiries


Précision sur la représentation :

Trois tours qui sont les meubles héraldiques de la famille de Lastours (alliée à la famille Hélie de Coulonges par le mariage de Jean de Lastours avec Jeanne Hélie de Coulonges en 1452)

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Montignac

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Coulonge

Cadastre: 1813 B2 907 à 909, 2011 AH 119

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